La haute fidélité : les risques de la compression du son
La haute fidelité : les risques de la compression du son
Avec l’avancée de la dématérialisation, on voit apparaître la technologie de compression du son. Néanmoins, cette pratique de plus en plus répandue n’est pas sans risque et Thomas DUTRONC nous en a fait la parfaite démonstration au Théâtre du Châtelet en Février 2022.
Les nouvelles techniques de compression du son s’étendent sur les plateformes de streaming et ne tiennent plus compte des anciennes techniques de mixage, nées dans les années 60, qui tenaient à marier harmonieusement les instruments, pour offrir une qualité d’écoute sans altérations.
Pour « dénoncer » cette pratique, Thomas DUTRONC joue, le 1er février, quatre morceaux d’abord en non compressé puis en compressé. Est ce que la différence s’est faite entendre ? Bien évidemment ! Tout le public s’aperçoit alors de la différence à l’écoute, et les courbes sonores sont affichées sur grand écran. Les bruits tels que la respiration ou le souffle de l’artiste sont comme effacés, et on participe à une écoute sans relief.
Mais le confort à l’écoute, qui n’est en fait rien d’autre qu’un « écrasement » de la courbe sonore dans le niveau fort, n’est pas le seul problème à cette pratique et elle tend à devenir néfaste à long terme. Ces morceaux, compressés, manquent de « micro-silence » et sursollicitent l’oreille en la fatiguant fortement et causent des acouphènes.
Nous parlons même d’un problème sanitaire !
« Il faudrait éviter cette fatigue sonore, il y a une éducation à faire, un message à faire passer. Il faut gratter derrière ce qu’on nous donne, maintenant qu’on sait, les gens qui font ce business vont être obligés de passer à quelque chose de plus humain, de plus chaleureux« . Thomas DUTRONC
Et en haute fidélité ?
Bien évidemment, c’est quelque chose que nous connaissons en haute fidélité.
Un signal comprimé en hifi n’est pas très beau à écouter, c’est en partie métallique et les extinctions de notes ne sont pas du tout naturelle.
Exit donc le MP3 mais aussi les morceaux en qualité CD mal mixés.
Notes que même en vinyle vous pouvez aussi subir du son comprimé, car le master s’il est mal travaillé peut se retrouver sur le vinyle et pas du tout agréable à l’écoute.
Au bilan, si le son est comprimé, vous aurez tendance à augmenter et à subir une fatigue auditive.
Merci donc à Thomas Dutronc pour avoir sensibiliser le public, la musique doit être belle et vous provoquer l’émotion musicale.
N’hésitez pas à prendre un RDV pour venir découvrir des œuvres en lecture sur du matériel de qualité, le résultat sera convaincant.
En 2015, nous écrivions déjà un article: « Halte à la compression » à découvrir.